De nombreuses études scientifiques soulignent l'importance de la consommation du petit-déjeuner. Il s'avère que sauter le petit déjeuner aurait des effets négatifs sur la santé (prise du poids, obésité, maladies cardiovasculaires, athérosclérose, diabète, etc).
La hausse de prévalence du surpoids et de l'obésité constatée au cours des dernières décennies est associée à une charge accrue de maladies chroniques telles que les maladies cardiovasculaires et le cancer (1). Au cours des dernières décennies, il a été aussi constaté une hausse de prévalence des personnes ne prenant pas de petit-déjeuner tous les jours (2), (3). Les scientifiques considèrent la consommation du petit-déjeuner comme un facteur important dans la prévention de la prise de poids. Ceux qui prennent régulièrement le petit déjeuner présentent un risque de prise de poids plus faible que ceux qui sautent le petit déjeuner (4). Lorsque l'on consomme le petit-déjeuner, le corps a moins besoin de nourriture plus tard dans la journée. De ce fait, la consommation du petit-déjeuner pourrait réduire l'apport calorique quotidien (5), possiblement en raison d'une glycémie plus stable que dans le cas de non consommation du petit-déjeuner (6). Il est à noter que la glycémie est une variable physiologique considérée comme essentielle à la régulation de l'apport alimentaire. Elle est basse avant un repas, reste à un niveau bas jusqu'à ce que l'on prenne un repas et commence à augmenter peu après le début d'un repas.
L'effet de la consommation du petit-déjeuner a été étudié, entre autres, sur les adultes en surpoids et obèses. Une étude réalisée sur 309 adultes en surpoids et obèses suivis pendant 16 semaines a abouti à une conclusion que la prise du petit-déjeuner en comparaison avec le saut du petit-déjeuner n'était pas associée à une perte de poids (7).
Il est intéressant de savoir qu'il existe un consensus au milieu scientifique sur la relation entre les habitudes alimentaires, plus particulièrement la consommation du petit-déjeuner, et les maladies cardiovasculaires. Les résultats d'une vaste étude, réalisée sur 26 902 hommes américains âgés de 45 à 82 ans suivis de 1992 à 2008, ont montré que les hommes sautant le petit-déjeuner avaient un risque 27% plus élevé de maladies cardiovasculaires par rapport aux hommes qui prenaient régulièrement le petit-déjeuner (8). La même étude a conclu aussi que manger tard dans la nuit entraînait un risque de maladies cardiovasculaires 55% plus élevé par rapport à un dîner plus tôt.
Une autre étude a constaté que sauter le petit-déjeuner était associé à un risque accru d'athérosclérose non coronaire et généralisée d'autant plus que des risques cardiovasculaires (9).
Enfin, l'importance de la consommation du petit-déjeuner repose sur le type d'aliments consommés, en particulier le contenu en macronutriments des aliments (lipides, glucides et protéines).
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