Citation du jour

"La durabilité commence avec ce que nous mangeons, comment nous le produisons et comment nous le mangeons"

Mark Bittman

30 août 2023

Manger à la maison ou au restaurant ?


L'alimentation demeure l'une des activités les plus fondamentales pour les êtres humains. Tout organisme vivant, y compris l'humain, ne peut survivre sans nourriture. Il faut dire que l'évolution humaine a révolutionné le secteur de l'agriculture et de l'alimentation. Grâce aux progrès dans ce domaine, il existe désormais une multitude de variétés agricoles à haut rendement, la famine est en nette réduction dans le monde, la diversité alimentaire s'est élargie, différents régimes alimentaires ont émergé, les méthodes de cuisson se sont diversifiées et les technologies de production, de préparation, ainsi que les lieux de consommation des aliments ont été modernisés et diversifiés. Cependant, ces progrès dans les systèmes alimentaires ne sont pas sans conséquences. Ainsi, les systèmes alimentaires sont à l’origine d’environ 30% des émissions mondiales de gaz à effet de serre (GES). À elle seule, la production agricole est responsable d’environ 20% des émissions de GES et de 70 à 80% de la déforestation dans le monde, tandis que 30% de la nourriture est perdue ou gaspillée à l'échelle mondiale.


L'humanité prend progressivement conscience qu'il est essentiel de lutter contre ces problèmes si l'on veut améliorer la sécurité alimentaire et nutritionnelle, mais aussi atteindre les objectifs climatiques et réduire les pressions exercées sur l'environnement. Le défi majeur réside dans la nécessité de se réinventer pour bâtir un monde plus durable, tant pour les générations actuelles que futures. Dans cette perspective, il y a une conscientisation en hausse pour réduire l’empreinte écologique. Les citoyens s’informent mieux sur la durabilité. Dans mon entourage, je vois de plus en plus de personnes qui font attention non seulement aux choix de l’énergie consommée, de transport, de gestion de déchets mais aussi au choix des lieux de consommation de la nourriture.


Dans cet article, j'aimerais vous faire part de mes réflexions sur la durabilité de manger à la maison par rapport à manger au restaurant. Plusieurs facteurs sont à prendre en considération. Tout d’abord, si l’on veut manger chez soi, on doit se mettre à cuisiner, ce qui est une chose positive. Cuisiner est un art, c’est aussi l’occasion de dépenser des calories puisque lorsqu’on cuisine, on passe du temps debout, on bouge. Ceci dit, c’est une activité non seulement créative, mais aussi  bénéfique pour la santé. Manger au restaurant, c’est l’opportunité de découvrir des plats sophistiqués ou des produits qu'on a rarement ou jamais eu l’occasion de manger. C’est aussi un plaisir de partager un moment agréable avec des amis ou des proches. Mais manger au restaurant n'offre pas les mêmes avantages que manger chez soi.


Lorsque l’on cuisine chez soi, nous avons le contrôle sur les ingrédients à acheter. Nous pouvons acheter des produits locaux, biologiques, ou encore des produits durables issus du commerce équitable. Tous ces produits peuvent réduire l’empreinte carbone associée au transport et encourager les pratiques durables. Dans les restaurants, il n'est pas toujours évident de connaître l'origine des ingrédients des repas servis.


En ce qui concerne le gaspillage alimentaire, les restaurants gèrent de grandes quantités de nourriture, ce qui entraîne davantage de gaspillage par rapport à la préparation des repas à la maison. Chez soi, nous avons la possibilité de planifier nos repas en fonction de nos besoins, de gérer les restes de manière adéquate et d'utiliser les ingrédients efficacement. En réduisant le gaspillage alimentaire, nous pouvons contribuer à la durabilité. Manger au restaurant demande normalement plus d’emballage, comme par exemple les boîtes en carton, les contenants pour les commandes à emporter, les papiers, les sacs d'emballage, etc. Ces pratiques produisent plus de déchets et peuvent avoir des impacts environnementaux. En revanche, lorsque l’on cuisine chez soi, nous avons plus de contrôle sur l’emballage et les types d’emballage, et nous pouvons opter pour des alternatives écologiques. 


Il faut aussi souligner que cuisiner à la maison demande normalement moins d’énergie par rapport à la préparation des repas au restaurant. Les électroménagers tels que les cuisinières et les fours sont plus efficaces en énergie que les équipements professionnels des restaurants.


Manger au restaurant demande de se déplacer, ce qui nécessite en général l’utilisation de voitures personnelles. Cela augmente l’empreinte carbone. En revanche, manger chez soi élimine le besoin de transport, ce qui réduit ainsi les émissions liées au transport. De plus, la fréquence à laquelle on mange à l’extérieur a une influence sur la durabilité. Si on mange souvent à l’extérieur, cela peut avoir un impact significatif sur l’environnement par rapport à manger à la maison.


En conclusion, manger à la maison s’avère plus durable puisque cela permet une meilleure gestion des ingrédients achetés, réduit le gaspillage alimentaire, diminue l’utilisation d'emballage et les besoins en énergie. Toutefois, si nous achetons des ingrédients avec un excès d’emballage, conduisons sur de longues distances pour faire les courses, ou gaspillons régulièrement de la nourriture, les avantages de la durabilité de manger chez soi diminuent. Les pratiques et les choix personnels jouent un rôle significatif, c’est pourquoi il est important de prendre en compte l’approvisionnement, la gestion des déchets ainsi que le transport afin de choisir durablement, que ce soit de manger chez soi ou de manger à l’extérieur. Si pour vous, il est difficile de manger chez vous en raison de différents facteurs, je vous suggérerai de choisir des restaurants qui respectent l’environnement et pratiquent la responsabilité sociale. Essayez de trouver des restaurants près de chez vous ou de votre lieu de travail. Si ce n'est pas possible de manger sur place, évitez le suremballage de la nourriture à emporter. N’hésitez pas à questionner les restaurateurs sur leurs pratiques environnementales.


Soupe aux légumes et fromage feta

Ingrédients 2 petites carottes bio (100 g) 1 pomme de terre (150 g) 1 courgette (170 g) ¼ chou (375 g) 6...

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